publié le 14 Mai 2025^>
Le samedi 10 mai dernier, plusieurs associations de Martinique se sont réunies à l’occasion d’une conférence de presse pour exprimer leur profonde inquiétude et leur solidarité avec le peuple haïtien. Culture et Égalité, association féministe martiniquai
Le samedi 10 mai dernier, plusieurs associations de Martinique se sont réunies à l’occasion d’une conférence de presse pour exprimer leur profonde inquiétude et leur solidarité avec le peuple haïtien. Culture et Égalité, association féministe martiniquaise engagée contre toutes les formes d’oppression, a pris part à cette prise de parole collective.
Ce moment fort a été à la fois un cri, un acte de solidarité et une expression de colère face à l’indifférence organisée autour du drame que traverse actuellement Haïti. Ce qui se passe en Haïti n’a rien d’une fatalité. Il ne s’agit pas d’une catastrophe naturelle, mais bien des conséquences directes de siècles d’exploitation, de spoliation, de politiques impérialistes et de racisme structurel.
Aujourd’hui, alors que la population haïtienne subit une crise humanitaire et sécuritaire sans précédent, la communauté internationale se distingue soit par son inaction, soit par des interventions motivées par des intérêts contraires à la souveraineté du peuple haïtien.
Lors de cette conférence, les associations présentes ont dénoncé les expulsions massives de ressortissant·es haïtien·nes, notamment depuis la République dominicaine, souvent réalisées dans des conditions inhumaines. Elles ont également pointé du doigt le silence assourdissant des autorités caribéennes, françaises et européennes, pourtant si enclines à promouvoir des discours de démocratie.
Pour Culture Égalité, cette solidarité envers Haïti est inconditionnelle. Elle s’enracine dans une démarche de justice, de mémoire, et dans le cadre plus large de notre lutte anticoloniale. Nos histoires sont entremêlées, nos combats sont communs : ce qui affecte Haïti nous concerne directement.
À cette occasion, une lettre a été adressée à Mme Mia Mottley, Première ministre de la Barbade et présidente en exercice de la CARICOM (Communauté des Caraïbes), pour appeler à une réponse politique forte et urgente.
Les associations ont formulé des demandes claires :
Il ne s’agit plus de se contenter de discours compassionnels. Ce que nous exigeons désormais, ce sont des actes politiques forts, à la hauteur de l’urgence.
Haïti n’est pas seule. Et tant que nous vivrons, elle ne le sera jamais.