Suite à l’hashtag “balance ton porc” sur les violences sexuelles au travail,l’association Culture Egalité répond aux questions de Patrice de Frémont sur Martinique 1ere radio
Une déferlante sur les réseaux sociaux. De nombreuses femmes en Martinique ont rompu le silence.
Les femmes osent parler et briser le mur du silence. Elles sont nombreuses à avoir été agressées lors d’entretien d’embauche, sur le lieu de travail. Des menaces de pas avoir de promotion, de perdre son boulot. Ce ne sont pas de cas isolés et toutes les femmes d’une façon ou une autre ont rencontré ce type de situation.
Pourquoi ? simplement parce que ce sont des femmes et que la situation de domination, avec des privilèges dont bénéficie les hommes les autorisent à des comportement de prédateurs envers les femmes.
C’est avec des femmes prêtes à agir que nous pourrons transformer les relations entre les femmes et les hommes.
Les femmes doivent s’organiser pour faire pression, pour que plus jamais ces choses ne se reproduisent.
Venez en parler à Kay fanm 116 rue Lamartine. Organisons-nous collectivemement
“La libération de la parole est une chose importante pour toutes les femmes, mais il y a une nette différence entre le faire dans un cadre non-mixte et sur les réseaux sociaux, spécifiquement parce que le cadre non-mixte permet de savoir à qui s’adresse cette parole dans une première phase de prise de conscience et, dans une seconde phase, que cette prise de conscience provoque une mise en action : se battre, manifester, construire un mouvement de masse pour changer de société” M
Cette déferlante sur les réseaux sociaux doit se concrétiser par une transformation militante : mettre en action les femmes contre les violences, comme cela a été le cas en Argentine et en Italie avec des mouvements de masse « Ni Una Menos »/ « Non Una Di Meno ». Il faut transformer cette prise de conscience en une force collective, visible dans la rue. Le 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, sera en cela une date importante à construire. Mais parce que c’est d’un problème structurel dont on parle, c’est bien ce système que nous devrons renverser !
Mimosa Effe
