Marie-Jeanne, ancienne esclave, s’est fait remarquer dans la guerre d’indépendance d’Haïti et surtout durant le siège de la Crête à Pierrot.

Marie-Jeanne Héroïne de la guerre d’indépendance haïtienne (1802)
Les troupes de Leclerc, envoyées par Napoléon pour reprendre le contrôle de l’île, assiègent cette petite redoute tenue par Dessalines, compagnon de Toussaint Louverture.
Tenues en échec malgré la disproportion des forces, elles prennent la décision de pilonner le fort par canonnade nourrie de plusieurs jours.
« De loin, les Français surveillaient leur œuvre de destruction, quand stupéfaits, ils virent, sur la muraille du fort, une femme qui excitait les combattants. C’était Marie-Jeanne ».
A la fois, lavandière, colporteuse, soldate et aide de camp de son mari, le chef de brigade Lamartinière, Marie-Jeanne
« venait affronter la mort sur les remparts. Une ceinture d’acier, à laquelle était suspendu un sabre, entourait sa taille. Sous la pluie des projectiles, elle allait d’un bout à l’autre des remparts, tantôt distribuant des cartouches, tantôt aidant à charger les canons et encourageant les combattants de la voix. Et lorsque l’action devenait plus vive, crânement elle se précipitait au premier rang des soldats et jouait de la carabine avec un entrain endiablé »
L’héroïsme de Marie-Jeanne et de ses compagnons leur permit d’effectuer une percée de nuit à travers les lignes françaises en ne déplorant que peu de pertes (24 mars 1802).
Il illustre avec éclat la place des femmes dans les luttes contre le colonialisme et l’impérialisme.